mardi 26 octobre 2010

Winneway, communauté autochtone amérindienne







Sur la route de Winneway




Grâce à de bons intermédiaires, nous avons passé une demi-journée à Winneway, communauté algonquine, à 1h30 de Ville-Marie.
Nous étions prévenus, l'état général du village est délabré, les rues ne sont pas asphaltées et l'accueil est assuré par un troupeau tranquille de chiens errants. Prévenus aussi que Winneway est peut-être la plus rebelle et la moins "développée" des "réserves" autochtones de la région. C'est une "dry community" pas d'alcool en vente dans le village.

Visite de l'école transférée dans le gymnase pour insalubrité "temporaire" et passage dans une classe de 11 élèves de CE1. Les enfants parlent anglais et apprennent l'algonquin à l'école, ils nous ont montré la France sur une mappe monde en nous faisant remarquer combien notre pays "is a small place".(Pour faciliter les apprentissages on fait référence à leur environnement.)

Déjeuner ensuite au centre des aînés où un ancien "big chief" nous attendait accompagné d'autres membres actifs de Winneway. La femme du chief avait cuisiné des plats traditionnels à notre attention : orignal, esturgeon et pain bannik.
Les récentes élections du chef de Winneway entretiennent la mauvaise réputation de la communauté, il aurait acheté des voix contre de la drogue et de l'alcool.
Alcoolisme, trafic de drogue, chômage, violences familiales et taux d'incarcération élevé sont le lot des amérindiens de Winneway.

Jerry n'abordera pas en notre présence les problèmes de sa communauté, il souhaiterait que le gouvernement canadien soit plus à l'écoute, que les autochtones aient plus de poids dans les prises de décision surtout quand il s'agit de la gestion des terres mais nous ne saurons rien. L'indien nous a t-on dit parle peu, depuis toujours ; l'homme blanc en revanche parle trop.

Seule sa femme nous dira que l'inceste et la maltraitance sont depuis longtemps un frein énorme à l'épanouissement des populations autochtones. Les filles ont leur premier enfant vers 18 ans (15 ans dans les années 70) et abandonnent souvent leurs études secondaires à ce moment-là.La femme du big chief

Autrefois bons négociants et fins chasseurs, l'arrêt du commerce des fourrures et la vente d'une partie de leurs terres à des "blancs" a mis un terme à leur autonomie. Aujourd'hui, les autochtones dépendent en majorité de l'aide sociale et agacent les autres, les contribuables parce qu'ils ne paient aucune taxe, ni électricité ni eau, chassent sans aucun quota, mangent du castor et de l'outarde (l'oie de Nils Holgerson) et parfois braconnent.

Ce jour-là le ciel était plus bas que terre, nous n'étions plus au Québec mais dans un no man's land étrange, un décor de fait divers en eaux troubles.

mercredi 20 octobre 2010

Accord parental souhaité, INTERDIT -12 ans

Suite et fin de notre orignal amoureux.
Heureusement que les éboueurs ne font pas grève ici, les poubelles en ce moment regorgent d'organes ensanglantés.....pour Halloween ça donne des idées !

lundi 18 octobre 2010

samedi 16 octobre 2010

jeudi 14 octobre 2010

Végétariens, écologistes, S'ABSTENIR



Nos copains chasseurs et aimables dans la vraie vie sont sortis des bois pour immatriculer leur trophée, un orignal mâle tué à 45 pieds sans souffrir (parole d'écureuil, témoin).
Une barbe de guérilléro et un léger fumet de caverne, les yeux cernés ; l'homme de retour de chasse est marqué physiquement par son immersion en forêt.
Quant à l'orignal, il est venu se jeter dans la gueule du loup pensant trouver sa belle (notre chasseur bruiteur a bien travaillé) et c'est le coeur brisé qu'il est reparti.
160 kg de viande à se partager à 4. La bête pesait aux alentours de 500kg.

mercredi 13 octobre 2010

Ottawa





Un aller-retour de trois jours à Ottawa, à 5 heures ou 480 kms de route dont une partie en piste (traverse-raccourci de Matawa).
ça valait le détour, moins pour la ville que pour la suite de notre voyage. En dormant à 5 dans une cellule aux fenêtres calfeutrées pour l'arrivée de l'hiver (l'auberge de jeunesse est une ancienne prison datant de 1860), Ottawa nous a réveillés, nous a rappelé ce qu'on avait oublié dans le confort de notre grande maison sur lac : le goût du voyage avec son chapelet d'incertitudes, d'imprévisibilité et d'aventures. Il nous a fallu une demi-journée pour redescendre sur Terre et retrouver nos réflexes de citadins.

L'occasion brutale de réaliser que notre palace à 4 chambres, 2 salons, une terrasse et un jardin sur lac n'était qu'une parenthèse et que notre vie sera bientôt partagée entre 12m2 sur deux roues et un perchoir à gros zips.

La rencontre de Ricardo de México dans un bouge à tortillas et le passage à la "fnac" locale nous ont permis de faire le deuil de notre coin de Québec paisible et douillet et de changer mentalement d'hémisphère : CAP au SUD ! l'Amérique Latine. Madre Dios !

Nous quitterons Ville-Marie après la fête d'Halloween pour accueillir un petit bout de Marseille à l'aéroport de Montréal le 2 novembre et emménager à 7 dans un chalet à 1h de Montréal qu'Annick (notre Père-Noël) nous prête le temps d'organiser les 3 ateliers de marionnettes dans son école de Montréal.

Ottawa ne nous laissera pas un souvenir impérissable, petite ville très calme, sans charme apparent ni personnalité architecturale particulière mais sans doute agréable à vivre en famille. Le vélo (les copains de Ville-Marie nous en ont donné 2 et prêté 2 autres), en revanche, est un réel plaisir en ville et sur les bords de la rivière des Outaouais. Le musée des Civilisations a été une réussite avec les enfants.

dimanche 3 octobre 2010

Lac Témiscamingue

Témiscaming'blues

Quand on a demandé à notre ami Réjean de nous dire, à la fin d'une soirée mémorable, tard dans la nuit, pour quelles raisons il vit au Témiscamingue, il a pris sa guitare...hilare.
Les choeurs sont assurés par sa femme, Mélanie, hors caméra, dommage.

samedi 2 octobre 2010

Es padrisimo !


La Chica de Cuba, Maria-Helena nous donne des cours d'espagnol en parlant français avec un accent espagnol et québécois, un poémo ! Motivés pour être capables de sauver notre peau en Amérique du sud, on apprend les meilleures blagues pour faire rire les banditos !

vendredi 1 octobre 2010

Erablière






Au Canada, pour des raisons économiques seules les routes principales sont goudronnées, c'est donc par une route en "gravel" de 10 km environ que nous sommes allés à l'érablière de Fugerville.

On peut vivre d'une érablière à partir de 10 000 entailles, 25 hectares environ. La terre se loue ad vitam au gouvernement, 35 dollars l'hectare mais on ne peut en aucun cas devenir propriétaire des lieux (les forêts sont à protéger et la plupart des chalets en bordure des lacs sont construits sur le territoire canadien, le terrain n'appartient pas aux habitants. On ne peut vendre ou louer que le chalet.)

La période de récolte est très courte, de mars à avril quand la température change, froid la nuit, 5°C maxi le jour, c'est ce qui va faire monter la sève. Le reste du temps, on aménage des puits de lumière, on donne de l'air aux érables et on se débarrasse des épineux qui gardent la fraîcheur.

L'équipement est assez rudimentaire, une cabane à sucre, 9 km de tuyaux pour environ 2500 arbres, une presse, un évaporateur, une pompe "à sous vide", un grand chaudron au feu de bois, un réflectomètre pour contrôler la densité de sucre (66 brix) et une embouteilleuse. Au passage, j'ai mis cinq bonnes minutes à comprendre qu'il s'agissait de "brix" et pas de "baix" parce qu'ils prononcent les "r" à l'anglaise "aar"; ils disaient "brix" mais épelaient "baix" :
- donc "baix"
- oui "Brraix"
- Ah, il y a un "r" ?
- oui, b-aar-i-x
- Mais b-a-i-x ça fait "baix" ?
- Non brrraix
- Ah ! il y a un "r" !
- Oui, b-aar-i-x
- Baix ! Pas de "r" alors.
- Si.


Les 500ml de sirop se vendent 10 dollars en supermarché, 35 % en moins directement chez
le producteur.

L'ours Marco connaît les prix, il a encore essayé de tirer son litron en douce.

Lac Témiscamingue

Lac Témiscamingue