dimanche 28 novembre 2010

Séduction québécoise



Le coup de la panne ! La toupie québécoise, c'était donc ça !
Un coup de la gangue de Réjean pour nous faire rester au Québec. Le grand jeu, tout en blanc, la neige.
C'est vrai, c'est magnifique, on se laisserait bien tenter maintenant par la raquette, le ski, le patin sur le lac gelé, un vrai noël sous les flocons mais on rêve de COURIR NUS COMME DES VERS SOUS LE SOLEIL !
Merci les amis, on était tellement heureux de voir la neige tomber à gros flocons, de vivre une tempête de neige, d'en apprendre plus sur votre hiver, sur la joie sauvage qu'on éprouve quand ça s'arrête en rentrant au chaud.
Départ toujours incertain, notre transmission vient d'Alberta, 3500 km à l'ouest et les conditions météo retardent les livraisons et notre migration.

mercredi 24 novembre 2010

La tuile


Novembre, le meilleur moment de l’année pour quitter le Québec, quand le gris et le noir se partagent la journée sous une pluie battante. Que du bonheur, la joie du huis clos familial chaque jour à réinventer !

On partait au sud, pour New-york et pour une bonne grosse dinde de Thanksgiving quand notre embarcation chargée à bloc, après 15 km de couinements et de râles métalliques refuse net de quitter le Québec.

La transmission nous a lâchés. Très cher.

Fiers le matin encore d’avoir plié bagages en un temps record et de s’être acquittés du sacrosaint ménage de départ ; on ne valait plus grand chose à midi sur le parking du garage Ford de Cowansville.

On s’est entassés dans un des tacots du garage avec une brosse à dents et nos 150 kg de CNED pour retrouver nos mésanges et la maison (merci Annick et Michel), trop heureux d’être tombés en panne… si près du point de départ.

Pour finir et après avoir insulté tous les dieux du marché de l’occasion, notre nouvelle transmission sera vieille de 80 000 kilomètres, franchement une aubaine !

jeudi 18 novembre 2010

Jérémie, Sarah, Scarlett, Varvara et les autres

Le regard, les cheveux et les accessoires de la marionnette seront ajoutés au Pérou.



Quatre ateliers de 25 minutes chacun pour coller des yeux, découper des lèvres et les fixer; une méthode de travail par rotation d'équipes de 5 élèves efficace.
Cette fois-ci, en petits groupes, on a pris le temps de rencontrer les enfants.
Calmes et concentrés, ils s'inquiètent souvent de ce que va devenir leur marionnette, si les copains du Pérou vont la renvoyer au Québec, s'ils colleront des langues de serpent ou un costume de soccer. Agréables et disciplinés, ils sont dans d'excellentes conditions de travail, celles d'une pépinière heureuse, loin du tumulte du monde.

mardi 16 novembre 2010

l'Ecole Buissonnière



Premier atelier marionnettes à L’Ecole Buissonnière, école primaire de Montréal, premier pas vers le Pérou dans la classe d’Annick.

L'école est privée, à dominante artistique, dès 3 ans les enfants ont des cours d’arts plastiques, de musique, de danse et d’art dramatique ; les frais de scolarité s’élèvent à environ 400 euros par mois.

L’école a vu le jour il y a une trentaine d’années au sous-sol d’une grande maison, sous forme d’ateliers d’arts plastiques pour les maternelles et petit à petit les ateliers se sont multipliés et l’école s’est agrandie. Aujourd’hui située dans le beau quartier Outremont de Montréal, le bâtiment abrite un gymnase, un studio de danse et des grandes salles de classe lumineuses.

Chaque élève a commencé aujourd'hui une marionnette-chaussette qu'un élève péruvien terminera au mois de juillet. Anouk, Ingrid et Nil ont aussi participé en aidant les enfants à couper et coller, tout s'est bien déroulé. Deux autres séances sont prévues pour finir la bouche et les yeux des marionnettes et une grande fresque-paysage du Pérou.

vendredi 12 novembre 2010

Villégiature ornithologique


Les brumes persistantes de novembre nous ont fait perdre l'espoir de revoir le soleil avant le Mexique. Quand le ciel est si bas et sans mistral, la moindre éclaircie est vécue comme un miracle.
Dans le brouillard aussi toute apparition relève du divin, comme celle des deux biches que nous avons croisées dans le domaine skiable encore désert de Sutton.
En cette saison, la randonnée se pratique en crampons, on l'a compris trop tard. Courbés comme des petits vieux, le pas incertain, nous avons expérimenté comme des bleus la randonnée hivernale.
Boue gelée en surface, neige, verglas et glace épaisse, toutes les conditions étaient réunies pour finir aux urgences. Sans assurance santé, l'exploit sportif a perdu ses lettres de noblesse dans la famille mais Nil reste sourd à nos menaces ; sauter dans la glace pilée (véritable éboulis de petits glaçons) doit lui rappeler nos collines.

Notre maison à gloriette givrée est désormais une réserve ornithologique. Le bouche à oreille a bien fonctionné, les rumeurs les plus folles sur notre beurre d'arachide et nos graines séchées ont transformé notre jardin en festival aérien de pics-verts et de mésanges.
Les enfants commencent à les nourrir à la main.

jeudi 11 novembre 2010

Rats des champs, rats des villes

Cuisinière à bois 100% Québec, le charme suranné des maisons ancestrales.


Nous sommes passés en terrain ennemi. Plus un maquis à prendre, plus une seule poche de résistance à l'anglais ; les Cantons de l`Est sont des terres loyalistes ( colons fidèles à l'Angleterre pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis) et bilingues. Cornemuses, Guiness et cup of tea ne nous feront pas oublier notre nouvelle patrie témiscamienne, le dernier bastion de la langue québecoise : Ville-Marie, village gaulois et archi-francophone.

En se rapprochant de Montreal et des Etats-Unis, nous retrouvons les repères familiers de la vie en ville, les codes bien connus de la branchitude urbaine que nous avions oubliés.






dimanche 7 novembre 2010

Mésange à tête noire

Un must depuis notre arrivée : petit-déjeuner en même temps que les mésanges.
Certaines n'ont pas le temps d'atterrir et viennent taper la vitre de la maison ou prennent un virage trop sec et sombrent en piqué.

jeudi 4 novembre 2010

Abercorn, Cantons de l'est


Une vie de châtelains ! Nous sommes dans un nouveau lieu paradisiaque, à 1H15 de Montréal qui rappelle l'Angleterre et ses douces collines embrumées. Notre Père Noël ne nous avait rien dit, nous sommes émerveillés. Ballets de mésanges à tête noire, Mont Sutton enneigé, petits sentiers isolés, luxe, calme et volupté !
Notre connexion à internet n'est plus aussi bonne, plus difficile de communiquer pour l'instant.

mercredi 3 novembre 2010

Camper par -3° et changer une roue par 5°C.







Pas eu le courage de faire la route d’une traite (12h jusqu’aux Cantons de l’Est). Gavés de bonbons Halloween, épuisés par les émotions du départ, dépités de trouver notre arrêt camping fermé ; nous nous sommes abandonnés à la mélancolie, à l’entrée d’un parc national peuplé d’outardes pipelettes et bruyantes pour un campement sauvage d’une nuit.

Retour sur notre perchoir sans aucun ours en vue, il fait -3°. L’occasion rêvée de tester nos duvets et la meilleure technique pour rester au chaud. Notre matelas est désormais une zone arctique à conquérir à la chaleur du corps. Un déplacement de jambe, une rotation à droite ou à gauche entraine une perte fatale de quelques degrés !

Finalement, le véritable exploit consiste à quitter le perchoir au petit matin tout juste glissé dans un jean raidi par le froid en cherchant l’échelle du pied.

Les enfants, eux, sont chauffés au propane dans la Boler. Ils remarqueront à peine qu’ils campent en milieu hostile. Nous avons intérêt à prévenir tout esprit de rébellion, les larmes du départ sont encore visibles et à nouveau séparés de leurs copains, toutes les occasions sont bonnes pour crier à la vengeance.

Quelques heures plus tard une roue de la Boler explosera sur l’autoroute, nous roulerons sur la jante 2 km pour trouver un périmètre sécurisé et changer la roue. Roue de secours aussi à plat que notre moral.

3h plus tard et délestés de 40$ chez le premier mécano nous pourrons repartir en pleurant notre paradis perdu.

La NEIGE !


That's all folks !

Avec, dans l’ordre d’apparition, Marie-Hélène, Jeannine, Maurice, Thierry, Nancy Lefevre, Cécile, Mélanie et Réjean, Chantal (son frère) et Christian, Nancy et Samuel, Maria-Elena et Yannick, la famille Perron, Stéphanie et Louis Joseph, tous les enfants des deux écoles, Le Petit Roberge, Steeve de l’Intro Musique, Jean-Jacques et Chloé du Rift, Mesdames Suzanne, Charlotte, Marie-Josée et Martine, l’école Marcel Raymond, Annie Larivière, Nancy du mercredi soir, le Carrefour Emploi Jeunesse, les chauffeurs de bus, les caissières du Provigo, l’érablière le Ptit’ Calain, Hélène Lasserre, Giuliane Latraverse, l’équipe de hockey, la Boucherie Gourmet, Sylvain Larivière, l’équipe de Buro+, Danielle Desjardins, et enfin celui qui nous a sauvés du froid Jean XXIII, merci à tous de nous avoir si bien accueillis, pour votre enthousiasme et votre sens de la fête, merci de nous avoir humiliés en cuisine, on espère tous vous revoir.

Anouk veut terminer ses études à Ville-Marie, Ingrid dessine les plans de notre future maison pour accueillir Arianne et sa classe (ce sera peut-être une tente) et Nil veut continuer à faire les 400 coups avec Alex.

MERCI à TOUS.

Lac Témiscamingue

Lac Témiscamingue