vendredi 22 juillet 2011

gRaCiAs y hasta luego amigos !

C'était trop bien.
Merci à tous, un plaisir d'avoir fait la route avec vous, vos messages nous ont accompagnés jusqu'au dernier kilomètre et nous ont réellement soutenus dans les mauvais virages. MERCI.

jeudi 7 juillet 2011

la boucle est bouclée

La grande plaine à traverser pour rejoindre l'école





Les marionnettes de Montréal commencent une nouvelle vie à Accha, village de 2500 habitants à 4 heures de piste de Cuzco. Elles parleront quechua et espagnol, n'auront ni eau chaude ni chauffage et traverseront tous les matins une grande plaine pour aller à l'école en sautant par-dessus les pommes de terre gelées, les moutons et les chevaux.
C'est ici que Mrs Smith, notre marionnette aura connu son heure de gloire. Les enfants d'Accha, loin de tout ont un don d'émerveillement exceptionnel, ils nous ont demandé pourquoi on transportait notre grand-mère morte et si notre coffre de toit était son cercueil.
Leurs habilités manuelles nous ont aussi étonnés ; ils ont coupé, collé à chaud et peint sans appréhension. A les voir vivre, on comprend que le risque de chute, de brûlure ou de coupure, le danger en général est la base de leur éducation.
Une vraie chance d'avoir connu ces enfants, ce village très loin de notre vie en Europe ; on aura bien compris que la joie contrairement à la pauvreté n'est pas une affaire économique.
C'est une vie de subsistance rythmée par les récoltes, l'école et le travail de la terre, dans l'inconfort du froid en hiver et l'hygiène minimale.
Nous avons dormi dans une annexe de Yanapakusun-Cuzco, implanté dans le village pour faire de la prévention, éviter la migration des jeunes vers la ville, le placement des enfants-esclaves et tenter une sensibilisation aux problèmes d'alcool.

vendredi 1 juillet 2011

Yanapanakusun

Vittoria, maintenant septuagénaire et Adaluz.

Les enfants du quartier peuvent venir après l'école.

Au Pérou comme en Bolivie les projets de tourisme solidaire abondent et il est très facile de manger, dormir et acheter "solidaire".
A Cuzco, nous aurons passé une dizaine de jours dans un home d'enfants qui mérite d'être connu et soutenu.
Tenu par une Italienne d'enfer, Yanapanakusun ("aidons-nous les uns les autres" en quechua) est une maison d'accueil pour les enfants et adolescentes des campagnes qui ont été confiées à des familles de la ville pour être scolarisées et échapper à la violence, à la famine ou simplement pour rêver d'un meilleur futur contre quelques heures d'aide ménagère dans la famille.
La réalité est tout autre.
La plupart de ces filles n'ont jamais vu les bancs de l'école et ont été réduites en esclavage.

Ici, chez Vittoria, elles apprennent leurs droits, vont à l'école et se reconstruisent petit à petit jusqu'à, pour beaucoup d'entre elles décider d'un projet de vie solide.
La cuisine, seul lieu chauffé du centre, est un temple à la gloire de la gastronomie italienne et à la vie de groupe. Entre spaghettis pesto et risotto nous avons rencontré la planète, parfois à la mine défaite après des journées de dix heures de marche jusqu'au Machu Picchu, les tempes en tambour à cause de l'altitude.
Merci Vittoria.

lundi 27 juin 2011

Puno Cuzco Machu Picchu


Les yeux du ciel, de l'eau pour observer un petit univers.

Les montagnes de la joie parce qu'elles offrent le soleil.

Montagnes en pain de sucre et gigantesques qui rendent le site exceptionnel.

La partie "urbaine" (l'autre partie est réservée à l'agriculture en terrasses).

Nil, enfin au bout de ses peines.

Holà Companeros, merci de vos billets d'inquiétude, tout va bien.

Nous avons accueilli dans le tourbillon familial un guide de Puno qui parle francais, une aubaine pour nous sortir de notre imbroglio immigro-douanier et pour comprendre les dessous de cartes.
Deux trois coups de téléphone et nos passeports recevaient les couleurs du Pérou ; pour la voiture, 24h de sueurs froides en craignant la confiscation ou un retour manu militari au poste frontière et enfin le moment fatidique à la douane avant d'être sûr d'impliquer la bonne personne pour nous blanchir .
Les manifestations contre l'exploitation de minerais dans la région de Puno ont bloqué la route de Cuzco et nous n'avons pas eu d'autre choix que de repartir pour une nouvelle tranche de douze heures dans la poussiere des pistes qui nous laisse définitivement allergiques à toute aventure en quatre roues.

Un trek de quatre jours jusqu'au Machu Picchu a bien failli nous rendre allergiques à nos propres enfants aussi . Heureusement, la magie de ce sanctuaire fait des miracles. Un voyage inoubliable.

Le Machu Picchu (Vieille Montagne) est un pèlerinage, il paraît qu'il faut s'y rendre chargé d'un poids lourd sur le dos pour que l'effort soit intense et la purification réussie.
Nil, en improvisant une gastro en pleine nuit et sous la tente, dans un campement rudimentaire, à une heure seulement de notre départ soigneusement prémédité pour partir à la frontale et arriver au sommet aux premières lueurs du jour nous a assurés une ascension digne des meilleurs pèlerins. Notre itinéraire et notre départ avaient déjà été modifiés pour Anouk mais pour Nil, le délit de fuite aurait été la meilleure option...

La voie royale pour le Machu Picchu est le chemin de l'Inca en 5 jours avec porteurs et cuistot en arrivant avant les premiers rayons du soleil et les hordes de touristes. Il faut réserver un an à l'avance et c'est interdit aux enfants de moins de 12 ans.

On s'est promis d'y retourner.







dimanche 19 juin 2011

passage au Pérou

Kasani, poste frontière bloqué

On pensait ne plus jamais remettre une roue sur une piste en Bolivie. Les Péruviens, en bloquant la frontière sud en ont décidé autrement.
La compagnie canadienne Bear Creek a l'intention d'exploiter des mines d'argent près du lac Titicaca, les Péruviens manifestent depuis presque un mois en bloquant la frontière terrestre à coups de pierres et de barricades.
Un guide nous a conseillé de passer par la frontière nord très peu fréquentée et libre. 10 heures de route, 90 km de caillasse, de trous et de poussière sans aucune indication ; on s'est trompé de route, on a loupé la douane et l'immigration et on apprendra plus tard qu'on a pris le chemin des contrebandiers.
Au Pérou maintenant mais clandestins, la police corrompue et sans complexe en abuse, 40$ à un premier passage pour éviter des complications puis en arrivant à Puno un agent nous demande de l'argent pour repeindre le commissariat de son quartier ! Cette fois-ci, on a trouvé le moyen de ne rien débourser et notre voiture est à l'abri en attendant lundi l'ouverture des bureaux de l'immigration.

Lago Titicaca, la méditerranée en Bolivie


C'est là que le soleil serait né, sur Isla del Sol, laissant en partant des empreintes de couleur sur les rochers.
Isla del Sol , Tupac Inca Yupanqui, temple du soleil

Cordillera Real, plus de 6OOO m


marché de Copacabana

passage en bac pour se rendre à Copacabana



lundi 13 juin 2011

Tiwanaku, patrimoine culturel de l'humanité

Exit les Incas !
Tiwanaku (de 1500 BC à 1200 AC, disparus juste avant les Incas, les Mayas et les Aztèques) est considéré comme la civilisation pré-colombienne la plus importante. On lui attribue la première révolution technologique sur le continent, des découvertes mystérieuses pour l'époque en médecine, herbologie, architecture et agriculture.
Ils ont aussi développé un calendrier astronomique qu'ils utilisaient pour déterminer le changement des saisons et le nombre de jours dans l'année solaire (365.24 jours), un système d'irrigation révolutionnaire dans une vallée loin d'être fertile, etc...des petits génies ! On est reparti du site la tête dans les étoiles et une fois encore en admiration devant ces courageux qui ont surmonté toutes les difficultés climatiques de l'Altiplano.
Tout porte à penser que les Incas sont les héritiers directs des Tiwanakans.


La pierre sombre verticale indique l'emplacement de la Croix du Sud.

mur avec encastrement anti-sismique.

En forme d'oreille, ce mégaphone en pierre était utilisé pour les grandes cérémonies....et ça fonctionne très bien, dans les deux sens, pour écouter et se faire entendre de loin.

Kalasasaya, un des temples de Tiwanaku, est à un emplacement astronomiquement stratégique, connu pour recevoir une grande énergie cosmique. Beaucoup d'Américains viennent ici méditer de 10h à 16h silencieux ou en larmes et repartent les batteries rechargées.

Une des 175 têtes de prêtres de différentes ethnies encastrées dans les parois des murs de ce temple semi souterrain.



dimanche 12 juin 2011

La Paz

marché du haut


Foetus de lama pour la suerte (chance), vous en aurez tous un au retour
le cirque

arrivée à La Paz

faubourgs de La Paz

On s'est laissé surprendre par La Paz , on adore.
D'abord, de loin l'Illimani enneigé à 6300 puis le chaos poussiéreux et pollué des faubourgs, suivi d'El Alto (La Paz la haute) et la plongée dans le gouffre, un cirque déchiqueté, gigantesque. Le centre de la ville est encerclé de petites maisons en brique brute, accrochées comme des moules aux parois des montagnes.
Quelques buildings suffisamment hauts pour en imposer, un quartier riche américanisé (Zona Sur) avec barbelés, alarmes et gardes somnolents et enfin un centre vivant, criard, au coude à coude dans les fumées noires des trufis, mini vans qui assurent le transport public "à la criée". Avant l'interdiction du travail des mineurs, c'était les enfants qui assuraient la criée, l'annonce verbale de la direction du minibus par la fenêtre ou du marche pied.

C'est qu'on souffle comme un boeuf à La Paz, on monte ou on descend en pente raide, jamais à plat entre 3600 et 4000 d'altitude, un état de fin de grossesse ou de vieillesse avancée.

samedi 11 juin 2011

recette locale

Prêtes à l'emploi
Sous les pieds

Les pommes de terre par ici à La Paz, sont petites, on les fait sécher au soleil puis geler la nuit, dans les quartiers de El Alto (la partie haute de la ville à 4ooo) puis on les écrase avec les pieds pour former une pâte que l'on va à nouveau arroser, fouler aux pieds et laisser geler deux nuits supplémentaires. Au bout de trois jours, les pommes de terre sont laissées au soleil 45 jours. Déshydratées, on pourra les conserver 10 ans.
Le chuno, à base de pomme de terre déshydratée est un plat ancestral des andes que des chefs boliviens ont remis au goût du jour. On a goûté aujourd'hui...bof.


jeudi 9 juin 2011

El Molino




Notre admiration pour les femmes de la campagne bolivienne nous a fait atterrir dans un petit village près de Potosi, chez Padre Carlos, un prêtre belge arrivé en 1956 à la demande d'un évêque amoureux de la Bolivie qui lui aurait dit "viens donc en Bolivie, t'vas avoir des chiasses à chier ton cul avec !"
Padre Carlos et Mia, missionnaire du même âge, aident 300 familles des 23 villages alentours à survivre entre agriculture et tissage.
Un havre de paix où le temps s'est arrêté.

lundi 6 juin 2011

Sucre, Bolivia

L'apprentissage de la conduite dès le plus jeune âge

Sucre, théâtre de rue. Des histoires de police corrompue, d'enfants indigènes qui disparaissent dans l'indifférence générale, de machisme violent et de pauvreté.



Une journée chez Monika et Suzanne, Suisses Allemandes, à Sucre depuis 6 ans et responsables d'un centre éducatif pour les enfants des rues. Neuf enfants abandonnés officiellement par leurs parents dont elles ont la responsabilité jusqu'à la fin de leurs études.

jeudi 2 juin 2011

Pour Pierre-Marie et les gars.

Tu avais raison, il n'y a pas que Suzuki dans la vie !

Bolivia




Potosi

La montagne aux sept couleurs (Sud Lipez)

La Bolivie n'en finit pas de nous étonner et de nous séduire. Quand on est entré par la petite porte très haut perchée du Sud Lipez on ne pensait pas pouvoir goûter à nouveau au confort standard comme aujourd'hui à Sucre.
Les paysages que nous avons traversés en altitude sont d'un autre monde et les plus émouvants de notre voyage. Les conditions de vie de ceux que nous avons rencontrés dans le froid et la pierre nous ont marqués, surtout les enfants qui étaient prêts à croire que tous les Boliviens ont les ongles longs et noirs et les dents comme leurs montagnes, en cratères, canyons et multicolores...Là-haut on se lave peu, la priorité est d'avoir chaud, la peau des mains est dure et rougie par l'eau froide ; quand le soleil chauffe, les femmes lavent leur linge et leur vaisselle dehors, dans des bassines en ferraille. Ce qui reste des poubelles après le passage des lamas est brûlé à même le sol ou dans des fûts en fer.

Bricorama, Potosi

Nil a un sésame pour se faire des copains facilement, une petite boîte à chaussures pleine de voitures et de playmobiles. Le petit Mario du deuxième refuge s'est vite laissé convaincre et Nil est tombé amoureux de sa mère " parce qu'elle a de longues tresses noires à rubans et une jupe."
Il est revenu de chez Mario un peu de guingois, "il n'a que deux jouets et pas de salle de bains".

Les femmes ont de l'or entre les mains, elles tissent, tricotent et crochètent parfois en marchant sans regarder leurs mains.

Bord de route, entre Potosi et Sucre, en gardant moutons et cochons on file la laine.

Lac Témiscamingue

Lac Témiscamingue