jeudi 24 février 2011

TROC

Oxcart, artisanat national

Les costa-ricains se déplacent beaucoup à cheval ou à pied

Quelques jours déjà que nous essayons de quitter le Costa Rica. Plus le temps de descendre au Chili en bus, nous devons récupérer notre voiture à Valparaiso plus tôt que prévu et pour l’instant, tous les vols sont complets ou trop chers.

En attendant, nous avons planté la tente dans le jardin d’un lodge de Monteverde où nous rencontrons le monde entier sauf le Costa Rica. L’état de la route pour atteindre le village à 1600m d’altitude assure une certaine tranquillité au lieu mais de grosses corporations vont bientôt goudronner, faire monter les étages et les prix.

Nous payons notre campement en faisant du jardinage pour le lodge, entourés de dindons à tête bleue qui nous suivent comme des chiens en glougloutant de l'aube au coucher du soleil.

Monteverde a été fondé par des Quakers d’Alabama (US) en 1951 et on y parle plus anglais qu’espagnol.

samedi 19 février 2011

Le bout du monde




Se rendre à Corcovado (Osa Peninsula,) n'est pas à prendre à la légère. Il n'y a rien là-bas, ni village, ni épicerie, ni banque, ni pharmacie seulement la jungle, le Pacifique et un peu moins de 10 lodges près du parc national qui recouvre à lui tout seul 2% de la biodiversité globale.
C'est en parfait pinsouts que nous nous y sommes rendus, peu de cash en poche et une réserve d'eau ridicule pour la chaleur tropicale. 100 km de piste en gruyère et le bout du monde. Epoustouflant.
Un bout du monde tellement exceptionnel et difficile d'accès que les prix sont multipliés par 4 et nous n'avons pas eu d'autre alternative que de dormir sur la plage sans dîner. Mais dans quel décor !
On ne verra pas grand chose du parc, c'est dans cette fournaise qu'Ingrid souffrira des premiers signes de déshydratation liée on le saura plus tard à un parasite intestinal. Une canadienne (pas surprenant) habitant le coin prendra soin d'elle pendant notre unique randonnée : singes hurleurs, paresseux, singes araignée, lézards multicolores et végétation délirante.




Après un bref passage à l'hôpital pour réhydrater illico Ingrid et une nuit chez l'habitant de San Vito (couple costa-ricain-belge), c'est à 2800m. qu'on se remettra du four de la côte. Un autre bout du monde au bord d'un torrent, dans un village de 4 familles dont les grands-parents ont ouvert une voie de communication à la serpette pour créer San Gerardo dans les années 50. L'électricité et le téléphone y sont installés depuis 15 ans seulement.
L'occasion rêvée pour une projection insolite avec une quinzaine d'enfants.
Cette dernière semaine nous a permis de nuancer nos premières impressions sur le pays et de véritablement rencontrer des costa-ricains qui en savent long sur la botanique locale.
Ingrid va très bien.

dimanche 13 février 2011

Las tortugas





Don Carlos s'occupe des tortues bénévolement depuis une dizaine d'années sur son coin de plage déserte, à l'écart d'Esterillos. On l'a rencontré une première fois de nuit dans l'espoir d'apercevoir des tortues prêtes à laisser leurs oeufs sur la plage, sans succès. En le quittant, il nous a dit de faire attention aux crocodiles en traversant les ponts faits à la va-vite, on n'était pas fiers....
Le lendemain, on l'a aidé à déterrer des oeufs et on a relâché 44 bébés tortues. Sachant qu'ils ont peu de chance de survivre (1/1000), on leur a donné des noms et on les a embrassés comme on peut le faire quand les dés sont déjà jetés.

vendredi 11 février 2011

Ecole d'Esterillos




Derrière cette porte, la cour de récréation de l'école

Retour de Mrs Smith la marionnette sous une chaleur étouffante, on devrait retrouver la classe pour une séance de petit cinéma dans quelques jours.
La prof d'anglais a joué les interprètes pour nous.

Pura Vida , la suerte !




La maison du surfeur
Nous avons fini de jouer les européens effarouchés et nous sommes mis à l'abri des cas de conscience 30km au sud de Jaco sur la côte pacifique. Entre coins touristiques et petites villes, les costa-ricains vivent mieux et les rencontres se font plus facilement. Hommage à Maria-Elena, nos rudiments d'espagnol nous sauvent du ridicule....enfin pas toujours.
Par le plus grand des hasards _ à moins que ce ne soit encore un coup des anges _ alors qu'à la nuit tombée (avec son armada de moustiques), on ne savait pas où dormir (on ne campe pas au CR) un surfeur sculpté par les flots nous propose de louer sa maison, discount famille nombreuse en sus.
La mâchoire nous en tombe !
Installés pour quelques jours entre bananiers, citronniers, hamacs, forêt tropicale et océan, les filles vont tenter de rattraper le retard accumulé dans les devoirs du CNED (homeschooling) à moins qu'on ne décide de les brûler sur la plage...
Pura Vida, Gérald !

Airbus Colombien en approche finale


Sous l'oeil perplexe de la tour de contrôle

Iguana Sex Pistols

mardi 8 février 2011

El Costa Rica para los gringos



La maison de notre première nuit chez Lavinia


Trois premières nuits chez l’habitant couchsurfer nous ont fait douter de ce qu’on pensait trouver au Costa Rica.

A Grecia, 45 km au nord ouest de San José, petite ville ordinaire loin des plages et des routes touristiques, la pauvreté et l’état délabré des habitations nous ont secoués ; tôle, parpaings, sacs de sable et barreaux à chaque fenêtre. Le vol fait partie du quotidien. Grilles, portes, chambres et réfrigérateurs, tout est cadenassé.

La route entre Grécia et Libéria, plus au nord rappelle ce que l’on connaît des pays en voie de développement. Où est donc le monde enchanteur vendu par les guides ? Costa Rica la Suisse de l’Amérique centrale et leader en éco-tourisme ? Rien de ce qu’on a vu ne le confirme. Sacs plastiques et poubelles sauvages au bord des routes.

Le salaire mensuel moyen varie entre 300 et 400 dollars pour 10 à 12 heures de travail quotidien, le prix de l’essence est le même qu’en Europe et seul ce qui pousse dans le pays est abordable. On ne s’en prive pas, orgies de fruits frais : ananas, mangues, papayes, pastèques, melons, un vrai luxe.

Nos hôtes de Libéria (un couple costa-rico-californien) disent que la télé omniprésente, le chips&coke et la religion catholique nuisent à 90% de la population. L’enseignement publique ne vaut pas grand chose, les bibliothèques sont inexistantes ou presque et les mères désespèrent de ne pas voir plus d’espaces de jeux sur les places publiques.

Des millions de dollars sont dépensés chaque année pour entretenir l’image touristique du pays mais le gouvernement s’en tient à la vitrine, la population est peu sensibilisée à la protection de l’environnement et exclue d’une grande partie des attractions affichées en dollars. On le découvre aujourd’hui autour du volcan Arenal, c’est seulement dans les poches touristiques que l’on accède au paradis et quelles merveilles !

Cascade Llunos Cortez
White face monkey (Volcano Arenal)
Toucans amoureux , près de La Fortuna

mercredi 2 février 2011

Houston...we've got a problem...

A partir d'aujourd'hui on ne sait plus grand chose sur la suite du voyage.
Longue descente jusqu'au Chili où, finalement on retrouvera notre voiture.
Les heures qui précèdent un départ ne sont jamais les meilleures. Loin d'être prêts, tristes de partir, trop de choses à bourrer dans des sacs à dos hyper tendus ; hirsutes et épuisés nous nous laisserons manger par les bêtes sauvages qui attendent les touristes peu préparés et hagards sur les plages du Costa Rica.
On ne sait pas à quelle fréquence nous pourrons poster des messages sur le blog, notre ordi est parti comme une bouteille à la mer par la poste. Un vieux PC nous accompagne.

So long Berkeley, Alesia, David, Gabriel et Michael, notre tente est la vôtre, see you in 2012 ! We'll miss you.
Kim, Daniela, Ruth, Jane, Lorraine, Jason, Margaret, Luke and Alissa, thank you so much for our children, they learned a lot with you and they do speak english !
Claudia and Axel, Marie et Roland, Christine, Alan, Jules, Betty and Jane we hope to see you again soon.

Lac Témiscamingue

Lac Témiscamingue