mercredi 29 septembre 2010
mardi 28 septembre 2010
vendredi 24 septembre 2010
Le blanc contre la violence
Aujourd'hui, pour la journée nationale de solidarité contre la violence faite aux femmes, la plupart des enfants portaient du blanc. Les adultes portaient un ruban blanc (comme le rouge contre le sida) à la boutonnière.
Nous n'avons jamais autant été sensibilisés à la non-violence qu'ici au Québec, même dans la salle d'attente de l'hôpital de Ville-Marie, un "Tolérance Zéro" remet dans le droit chemin celui qui voudrait monter aux rideaux.
mercredi 22 septembre 2010
Boler, avant-après
Youpiiiiii ! On a fini de peindre notre caravane ! On manquait de soleil quand on a choisi la couleur de la peinture ; on vous dira si, à l'usage on a mal au coeur.
Merci à Martine de la Grange aux Tissus de Saint Jérôme pour sa patience, Nil s'est roulé sur la moquette de son magasin pendant des heures ; à Neil et sa femme artisans hors pair pour avoir changé les matelas en un temps record. Pensées pour Luc et Tina anciens propriétaires.
Bruiteur de chasse
La chasse est scénarisée. On imite un petit qui appelle sa mère, un jeune qui veut se confronter au buck (orignal mâle) dominant ou encore un mâle en colère, etc...
mardi 21 septembre 2010
Les lutins du marais
Petite têtes en argile dissimulées dans le feuillage le long des sentiers. On pensait qu'un jeu de piste pour Halloween se préparait. Ces lutins sont là pour rappeler aux marcheurs que la forêt est fragile.
dimanche 19 septembre 2010
samedi 18 septembre 2010
Inukshuk
Prononcez in-ook-shook, "qui ressemble à l'homme" en langue inuit du Nunavut, le grand nord canadien. Ces hommes de pierre servent à guider le chasseur ou le voyageur dans les grands espaces vides, sans repères. Entre le bleu du ciel et le blanc de la neige, ils se voient de loin.
Pendant la chasse au caribou, les hommes se cachent derrière ces grandes sculptures (plus grandes que sur la photo) et attendent le passage du troupeau.
ça swingue
Annie aux manettes de la radio de Ville-Marie nous a interviewés comme des VIP de passage, c'était notre quart d'heure de gloire.
On a passé deux chansons, "ce Georges" d'Olivia Ruiz en duo avec Adamo et "Maigrir" de San Severino. Un vieux de la vieille très populaire au Québec il y a 15 ans avec une jeunette de Carcassonne que personne ne connaît ici et "Maigrir" parce qu'ils ne subissent pas comme nous la dictature du spaghetti en slim délavé et on espère n'avoir blessé personne !
Deux trouvailles en fouillant dans la jeune génération de la variété française : "fibre de verre" de Paris Combo et "l'amour à la française" d'Olivier Libaux.
Annie nous a demandé de revenir avec de nouveaux titres et des anecdotes sur notre découverte du Témiscamingue ou sur ce qui nous étonne : les femmes par exemple, quand elles se marient gardent leur nom de famille, c'est sacré, ça ne leur viendrait pas à l'idée de prendre le nom de leur mari !
Quant aux hommes, ils sont nombreux à pratiquer la vasectomie, et à tous les âges, aucun tabou là-dessus, la virilité du mâle québécois droite dans ses bottes !
Voilà d'quoi faire chauffer sous l'couvercle.
mercredi 15 septembre 2010
Canada au feu de bois : mythe et réalité
C'est notre cheminée, allumée un 15 septembre !
Ils se sont tous moqués de nous quand on cherchait une maison avec cheminée. Tout le Québec se chauffe à l'électricité ou au bois mais dans la cave.
Et notre cheminée (sans doute la seule du Témiscamingue) marche au....PROPANE !
Notre copain Réjean a aussi pensé payer des indiens pour qu'ils nous attaquent si on était allé à son camp de chasse. On a beau tout faire pour s'intégrer, porter des chemises à carreaux, se parfumer au sirop d'érable, on reste des touristes et on fait sourire.
Ils se sont tous moqués de nous quand on cherchait une maison avec cheminée. Tout le Québec se chauffe à l'électricité ou au bois mais dans la cave.
Et notre cheminée (sans doute la seule du Témiscamingue) marche au....PROPANE !
Notre copain Réjean a aussi pensé payer des indiens pour qu'ils nous attaquent si on était allé à son camp de chasse. On a beau tout faire pour s'intégrer, porter des chemises à carreaux, se parfumer au sirop d'érable, on reste des touristes et on fait sourire.
Ostie qui fait frette !
On parlait pointu pour nos copains marseillais et au Québec on a l'impression de parler plat.
Voici quelques tranches de parlure québécoise vues et entendues, bon exercice de diction !
Asteur que t'as mangé, t'es-tu prêt à y aller ?
T'é ben smatte de m'prêter ton char.
T'é ben chic and swell, coudonc, t'en-vas-tu rencontrer une fille ? (se mettre sur son 31)
J'ai déjà vu du monde qui f'sait pas grand chose, mais jamais aussi vedge que toé ! (vedger = ne rien faire, de l'anglais vegetable/ vedg adj. légume).
La blonde de mon frère est fine. (fine = gentille)
On va ben manque aller à pêche demain (probablement).
Ah c'est platte ! (dommage)
Faut qu'j'aille aux bécosses (de l'anglais back house ).
Voici quelques tranches de parlure québécoise vues et entendues, bon exercice de diction !
Asteur que t'as mangé, t'es-tu prêt à y aller ?
T'é ben smatte de m'prêter ton char.
T'é ben chic and swell, coudonc, t'en-vas-tu rencontrer une fille ? (se mettre sur son 31)
J'ai déjà vu du monde qui f'sait pas grand chose, mais jamais aussi vedge que toé ! (vedger = ne rien faire, de l'anglais vegetable/ vedg adj. légume).
La blonde de mon frère est fine. (fine = gentille)
On va ben manque aller à pêche demain (probablement).
Ah c'est platte ! (dommage)
Faut qu'j'aille aux bécosses (de l'anglais back house ).
mardi 14 septembre 2010
ça sort en ce moment !
gestion de conflits à l'école
lundi 13 septembre 2010
radio Madrid
dimanche 12 septembre 2010
poster des commentaires
L'accès libre sans inscription est ouvert, vous pouvez désormais laisser des messages sans vous inscrire sur le blog. Merci Armelle !
samedi 11 septembre 2010
vendredi 10 septembre 2010
vie locale
jeudi 9 septembre 2010
mercredi 8 septembre 2010
mardi 7 septembre 2010
Alien
On aura appris trop tard qu’on ne lâche pas la sécurité sociale sans précautions.
Nil a eu un impétigo bulleux (cloques moyenâgeuses) sous le nez pendant l’été après une baignade en eau suspecte. La vitesse de propagation des cloques nous a obligés à consulter rapidement un généraliste à Southampton (USA). On s’était imaginé que ça nous arriverait à la fin du voyage ; consultation à 160 dollars les cinq minutes et 50 dollars d’antibiotiques dynamités qui font disparaître presque instantanément les symptômes, pire que la Sodexho !
Avant notre départ, nous avons négligé des petits boutons sur le ventre de Nil qui ont proliféré tout l’été jusqu’à ce que je demande, forts de notre expérience aux US, une consultation par mail, photos à l’appui à ma dermato de Marseille.
Le diagnostic est tombé comme une tuile : Molluscum Contagiosum, virus très contagieux entre enfants, nécessite éradication ! C’était la ruine ou la bricole-maison . A l’unanimité contre un : la bricole !
Sur les conseils de ma dermato, il nous fallait un scalpel pour décapiter et cureter nous-mêmes Alien mais le temps de trouver l’arme et les bonnes conditions sanitaires pour passer à l’action, les boutons se sont installés en masse sur le torse et les bras de Nil. Une vingtaine de « verrues » à enlever, soit entre deux et quatre par jour sur un garçon de 5 ans petit dernier-gnan-gnan-gnan.
C’est à la quincaillerie d’un village des Laurentides que nous avons acheté un « exacto », entre cutter et scalpel. Coton, compresses, alcool, lampe, la vraie vie de pionniers. Nil, le couteau entre les dents et une lampée d’eau de vie au bon moment.
2kg d’Elma crème, des dessins animés et des promesses de bonbons sur 5ans nous sauveront de l’apocalypse familiale.
Les deux premières effusions de sang ont failli nous faire renoncer et puis finalement, au bout d’une semaine on regardait les dessins animés avec Nil en explosant Alien.
VIVE LA SECU !
dimanche 5 septembre 2010
Un ours à 100m !
On s'en doutait un peu et puis on l'a voulu : 5 septembre, 8°C, pluie !
On a eu le temps hier, de passer à Emmaüs Canada, des chaussures pour 1 dollar, un manteau pour un autre dollar et un béret poilu. On ne pensait pas devoir s'en servir si tôt. On est au Canada, il fait froid, on ne va pas se laisser démonter par un crachin glacial ; on part en forêt guidés par une nouvelle copine d'Anouk.
Deux heures plus tard nous sommes véritablement perdus dans une forêt dense au relief accidenté. Pas de panique, heureusement, la nuit tombe.
Un rapide état des lieux nous fait prendre conscience de l'urgence de quitter la forêt avant la nuit noire : pas de lampe de poche, pas d'eau, pas de téléphone, moins d'humour ; notre balade improvisée commence à ressembler à un fait divers. Les branches nous lacèrent le visage, Nil se coince le pied entre deux rochers, le rythme n'est pas assez rapide et nous tournons en rond sans trouver d'issue.
Les arbres de plus en plus sombres et le bruit de nos pas sur les branches mortes nous font parler plus fort, la consigne étant d'éloigner les monstres. On parle d'Hansel et Gretel, du Petit Poucet et des arbres d'Anthony Brown.
Finalement, un champ à l'horizon dissipe toutes nos inquiétudes : nous ne passerons pas la nuit en forêt, au pire nous dormirons au chaud dans une meule de foin.
Nous avons retrouvé notre voiture à la nuit tombée après avoir traversé le champ en évitant les cornes des vaches, pris l'jus sur les clôtures électriques invisibles dans la nuit et laissé la moitié d'une écharpe sur des barbelés.
Le lendemain, nous partons marcher dans le parc national d'Aiguebelle en Abitibi qui abrite la plus vieille roche du monde (2,7 milliards d'années).
Suspendus à plus de 25 m au-dessus d'une rivière sur une passerelle, on aperçoit un ours, gros, lourd et noir à une centaine de mètres sur l'autre versant. Il est venu manger des baies rouges. Sur les photos, branche cassée par l'ours et caca flou.
C'était donc vrai ! Le reste de notre balade dans ce parc magnifique, même sous la pluie, sera une succession de frayeurs, chaque arbre cachait un ours.
Sur le chemin du retour, dans le silence qu'une telle balade impose aux enfants, nous avons écouté la radio, une émission sur le passé raciste du Canada entrecoupée de chants indiens. Nous n'avons croisé qu'une ou deux voitures dans la nuit noire sur 130 km de ligne droite.
Le Témiscamingue, 3 habitants au km2, 3 lacs par habitant, peu d'embouteillage le dimanche soir.
On a eu le temps hier, de passer à Emmaüs Canada, des chaussures pour 1 dollar, un manteau pour un autre dollar et un béret poilu. On ne pensait pas devoir s'en servir si tôt. On est au Canada, il fait froid, on ne va pas se laisser démonter par un crachin glacial ; on part en forêt guidés par une nouvelle copine d'Anouk.
Deux heures plus tard nous sommes véritablement perdus dans une forêt dense au relief accidenté. Pas de panique, heureusement, la nuit tombe.
Un rapide état des lieux nous fait prendre conscience de l'urgence de quitter la forêt avant la nuit noire : pas de lampe de poche, pas d'eau, pas de téléphone, moins d'humour ; notre balade improvisée commence à ressembler à un fait divers. Les branches nous lacèrent le visage, Nil se coince le pied entre deux rochers, le rythme n'est pas assez rapide et nous tournons en rond sans trouver d'issue.
Les arbres de plus en plus sombres et le bruit de nos pas sur les branches mortes nous font parler plus fort, la consigne étant d'éloigner les monstres. On parle d'Hansel et Gretel, du Petit Poucet et des arbres d'Anthony Brown.
Finalement, un champ à l'horizon dissipe toutes nos inquiétudes : nous ne passerons pas la nuit en forêt, au pire nous dormirons au chaud dans une meule de foin.
Nous avons retrouvé notre voiture à la nuit tombée après avoir traversé le champ en évitant les cornes des vaches, pris l'jus sur les clôtures électriques invisibles dans la nuit et laissé la moitié d'une écharpe sur des barbelés.
Le lendemain, nous partons marcher dans le parc national d'Aiguebelle en Abitibi qui abrite la plus vieille roche du monde (2,7 milliards d'années).
Suspendus à plus de 25 m au-dessus d'une rivière sur une passerelle, on aperçoit un ours, gros, lourd et noir à une centaine de mètres sur l'autre versant. Il est venu manger des baies rouges. Sur les photos, branche cassée par l'ours et caca flou.
C'était donc vrai ! Le reste de notre balade dans ce parc magnifique, même sous la pluie, sera une succession de frayeurs, chaque arbre cachait un ours.
Sur le chemin du retour, dans le silence qu'une telle balade impose aux enfants, nous avons écouté la radio, une émission sur le passé raciste du Canada entrecoupée de chants indiens. Nous n'avons croisé qu'une ou deux voitures dans la nuit noire sur 130 km de ligne droite.
Le Témiscamingue, 3 habitants au km2, 3 lacs par habitant, peu d'embouteillage le dimanche soir.
samedi 4 septembre 2010
vendredi 3 septembre 2010
Indian Time
Réjean, notre nouveau copain canadien, responsable de la formation professionnelle au Témiscamingue nous a raconté une histoire drôle sur les indiens.
Un jour, un chef indien vient le voir pour lui demander une formation de 15 jours en construction de bâtiments.
Marché conclu, Réjean trouve formateurs et locaux, la formation peut commencer.
Au début, salle comble tous les hommes sont là et puis un jour en pleine séance, la salle se vide en quelques secondes, les indiens se lèvent et partent.
Le formateur ne comprend pas, il sort, regarde le ciel : des oies sauvages ! Il étaient partis chasser.
That's indian time !
La formation n'a pas pu être poursuivie ; les priorités des uns n'étant pas celles des autres. Le chef indien a dû reconnaître qu'il n'était en effet pas possible de maintenir un formateur dans une salle quasi vide.
Wasik nidibiman anish kibamidineniman !
(nous sommes loin de vous mais pensons à vous, en algonquin. Les algonquins sont les amérindiens de la région. Témiscamingue = eaux profondes.)
jeudi 2 septembre 2010
Le mystère québécois
mercredi 1 septembre 2010
La rentrée
Y’ sont relax ces québécois ! Le bonheur est dans l’pré du lac du Témiscamingue ou bien c’est-y nous autr’ qu’on voit tout en rose ? Ville-Marie possède le seul feu de signalisation de toute la région et jour de rentrée, il n’y a pas plus d’activité que d’habitude, on pourrait garer trente TGV devant l’école de Nil et Ingrid.
Le bus est venu les chercher tout les 3 devant la maison, le deuxième jour. C’est d’une efficacité redoutable, en sautant dans un jean-t-shirt, trois bises, un signe de la main, et c’est fini jusqu’au retour par le même bus ! LIBERTAD !
Nil est en rentrée progressive, l’école commence à 5 ans ici, pendant dix jours il n’ira que le matin, le temps pour nous de profiter des derniers plongeons dans le lac, on nous annonce une chute brutale des températures et on ne rigole pas avec ça, on sort les premières armes pulls et manteaux; on sent comme une menace, l’inéluctable arrivée du froid et du gris mais un autre événement prend le dessus : l’ouverture dans un mois, de la chasse à l’orignal.
Ce week-end les « gars » se rendent à leur camp de chasse pour préparer et nettoyer leur territoire, il faut s’y prendre un mois à l’avance pour laisser le temps à l’odeur de l’homme de disparaître. On se frictionne les mains et le visage d’aiguilles de pins pour laisser le moins d’odeurs possible. C’est ce qui marche le mieux, les gants en cuir ou en caoutchouc ont une odeur suspecte qui met l’orignal en alerte.
La rentrée, donc, des instits jeunes, enthousiastes comme s’ils découvraient le métier, des casiers personnalisés avec défi annoncé pour certains (m’habiller plus vite, mieux ranger mes affaires…) des chaussons d’intérieur, deux cuisinières qu’on ramènerait bien en France, une scène de théâtre, des morceaux de tissu pour se déguiser, de nombreux jeux d’extérieur.
Cette école applique la charte d’Ottawa pour la promotion de la santé de 1986. Pour faire court, une meilleure alimentation et plus d’activités physiques sont encouragées.
On a demandé à Ingrid d’écrire quelques lignes sur sa rentrée, seules les fautes ont été censurées :
« Aujourd’hui c’était ma rentrée à Ville-Marie ! Mon école s’appelle St Gabriel et ma maîtresse : Martine mais on doit l’appeler madame Martine et on doit la vouvoyer ! Mais elle est quand même très gentille ! Quand je suis arrivée là-bas, j’avais le TRAC ! Et tout le monde me regardait puis on a rencontré Mme Martine et elle m’a présenté les filles de ma classe.
Ici je suis en 5ème année ! Puis la cloche a sonné et tous les enfants se sont mis en rang et on est montés dans les classes. La maîtresse m’a présentée, elle a dit que je venais de France et elle m’a demandé de montrer la France sur une carte pendant qu’elle montrait le Canada , puis elle m’a demandé d’aller m’asseoir et elle a demandé si tout le monde avait ses affaires.
On est parti en récré et j’ai rencontré ARIANE !
Elle est très sympa et c’est ma nouvelle copine ! On a joué à un jeu de ballon qu’ils ont dans la cour et c’est trop bien ! Et le lendemain je n’avais plus du tout le trac parce que j’étais avec ARIANE !
Et je crois que je vais passer les 3 mois que je passe ici très bien ! »
Ingrid.
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