jeudi 28 avril 2011

James Bond

Chers Paloma et Fernando, si vous avez le temps, en cavale, pensez à envoyer un mot de remerciements à la famille que vous avez séquestrée hier dans le quartier et dévalisée à main armée ; ça fait toujours plaisir et ça peut aider à trouver le sommeil, GRACIAS.

Un vol en chasse un autre mais on nous a rassurés, ici contrairement à Buenos Aires, on ne meurt pas pour rien !

Nous n’avons plus aucun espoir de retrouver nos affaires. On a cru tenir une bonne piste quelques heures seulement.

Un homme au téléphone, se faisant passer pour "Gentil Cop". Un rendez-vous dans un bar de Buenos Aires, récompense contre affaires, ne le dire à personne, comme dans les films mais sans glamour, plutôt néon et formica pour nous. Christian (cf.1ere partie) devait faire un virement par Western Union, un gros traquenard de série B qui nous a retournés comme des crêpes.

On pensait en avoir fini mais c’est un soap, encore hier on apprenait qu’un des bandito de l’attaque à main armée s’est fait pincer en pleine fusillade contre la police et qu’il y aurait peut-être un lien avec notre histoire…

A suivre…

On sait maintenant que si James Bond existe il est sous valium.

vendredi 22 avril 2011

Un bon coup

Un gros coup.

Treize minutes pour briser la petite vitre arrière et latérale de notre Ford, la débarrasser de notre super appareil photo, de notre vidéo projecteur et de deux sacs (vêtements Nil et affaires d’école), pour faire sauter ensuite la serrure de la voiture voisine, y prendre deux ordinateurs et quitter les lieux rapido dans une Ford Escort.

On s’est fait plumer comme des touristes, en fin de journée, veille de fêtes pascales, sur le parking tranquille et sûr d’un café de La Cumbre. Ce qui devait arriver arriva là où on s’y attendait le moins ; on avait baissé la garde.

Depuis 24 heures, on vit un contre la montre hallucinant pour tenter de retrouver notre matériel et quelques centaines de photos.

Un puzzle à construire.

D’abord à partir des images de vidéo surveillance des treize minutes de l’effraction et du vol : deux hommes dont on aperçoit les cheveux, vaguement le visage, qui partent en Ford Escort grise.

Ensuite, à partir des événements plus ou moins louches ou suspects que l’on a vécus ces derniers jours : un homme à bicyclette puis à pied que l’on a suivi un soir parce qu’il rôdait trop près de notre voiture et qui s’est caché dans

l’obscurité d’un fossé en attendant notre départ (première tentative ?), un autre homme rencontré dans la journée qui frappe au carreau de notre cabana vers 23H30 pour nous proposer, désespéré, sa maison à louer.

Coup de chance, la deuxième voiture fracturée appartient à un trentenaire de Buenos Aires, Christian, bien connu de La Cumbre, dont le père est mort il y a dix ans dans un kidnapping qui a mal tourné, es verdad ! Sa haine tiède contre le gouvernement du pays et sa police corrompue lui donne une énergie d’enragé ; en quelques heures le maire, les stations de radio et de télévision locales et la moitié des habitants de La Cumbre étaient informés qu’une famille française et lui-même offrent une grosse récompense pour le matériel volé.

Le mot est passé entre vendeurs d’électronique, receleurs potentiels et gros bonnets locaux. Christian et Franck ont fait une « tournée » dans les deux villages alentour. A La Falda, 15 km de La Cumbre la police n’était pas au courant contrairement à ce que nous avait dit le commissaire d’ici ; le maire de La Cumbre au plus fort de la semaine sainte ne tient pas à ternir la réputation de sa ville prospère et tranquille mais la radio-télévision de La Falda a pris un malin plaisir à diffuser l’information sur sa voisine…

On attend que la mayonnaise prenne et que le cellulaire de Christian sonne, sans espoir.

On habite maintenant plus loin du centre, entre chemins de terre et sierras et la beauté du lieu nous rend philosophes. Les gringos en Amérique latine sont à plumes, on le savait. Il nous manque plus qu’une péritonite et notre compte est bon.

dimanche 17 avril 2011

Cerro Uritorco 1980m


On a bakchiché les enfants pour qu'ils acceptent de marcher 6h (sucettes, pralines, oeufs de pâques en avance, une histoire de loups à rebondissements...) et on a réussi à atteindre le sommet du Cerro Uritorco. 1000 mètres de dénivelé en 5 km.
Nil le héros du jour.
Le pic est aussi connu pour l'observation d'OVNI et pour l'ouverture des chakras. Capilla Del Monte, le village au pied du Cerro a développé une petite industrie autour des extraterrestres, des phénomènes paranormaux et des massages énergétiques.
Trop crevés au retour pour énergiser quoique ce soit.
Et merci pour tous vos commentaires, une bonne énergie qui nous arrive tout droit de Jupiter.

vendredi 15 avril 2011

La Cumbre, Argentine


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Premier jour d'école dans un établissement laïque, privé et bilingue anglais espagnol de La Cumbre, petit village à 1200 m d'altitude.
Uniformes, cheveux attachés, chaussures à lacets et mains hors poches, on craignait le pire. Finalement, les filles ont déjà trouvé le moyen de lâcher leurs cheveux quand le directeur a le dos tourné et Nil, soulagé peut se battre à la récré sans être puni.
Montée de drapeau national tous les matins et vraie cloche pour rassembler les élèves.
Les enfants ont eu droit à un hymne de bienvenue.
Sècheresse ici aussi, les habitants de La Cumbre limitent leur consommation d'eau quotidienne montre en main : 3 minutes pour une douche sans shampoing, 2 minutes de plus pour le shampoing.

Conduire un 103 dans la pampa

La pampa et le Gaucho

Les épines de la pampa
Après une matinée de travail dans la pampa, les blessures du cheval
Daniel et Omar, gauchos
l'estancia
Quelques jours dans une estancia sur 1000 hectares de pampa, la seule qui ne propose pas de prix en dollars et qui accueille les backpackers.
On y accède par une piste en mauvais état mais le cadre est grandiose. L'occasion de voir de près la vie du gaucho (cow-boy argentin) dans cette vieille estancia à énergie solaire et dont l'eau non potable vient du rio tout près. Trois années de sècheresse consécutives ont fait disparaître les cultures de l'estancia et amaigri les chevaux, c'est le tourisme et le volontariat des voyageurs contre gîte et couvert qui permettent à la propriétaire de tenir dans ce coin perdu qu'elle ne quitterait pour rien au monde et on la comprend. Entre chevaux, chèvres, poules et lapins les enfants vivent un rêve.

mardi 12 avril 2011

Manzana Jesuitica, Cordoba.


C'est un frère jésuite architecte naval qui a construit cette voûte en bois en 1640. Il s'est rendu au Paraguay pour choisir un par un les cèdres qui serviront à la construction. Les 3000 lattes de bois seront enduites d'un liquide à base de queues de poissons broyées et de plâtre brulé.

lundi 11 avril 2011

Mucho caliente


On avait déjà remarqué un changement au rayon culotte.
En Argentine, contrairement au Chili on est chaud et on le montre. Il suffit de regarder un défilé de haute couture pour le comprendre, tout est dehors. Tenues transparentes, mousselines aériennes, guêpières, jaretelles, lacets ; les femmes défilent le sein et la fesse dehors. Si le talent du grand couturier est reconnu, celui du chirurgien aussi : le gonflé, le ferme et le rond inégalement répartis pour une sensualité extrême !

On est maintenant à 800 km au nord ouest de Buenos Aires près de Cordoba, dans les Sierras Chicas et Sierras Grandes, fabuloso.



Qui est-ce ?

Lac Témiscamingue

Lac Témiscamingue