Uyuni-Potosi, Bolivia

Uyuni, terre promise

Salar d'Uyuni, le plus grand lac salé du monde.

Retour à la civilisation, Uyuni, terre promise pour tous ceux qui ont passé 4 jours dans le sud Lipez.
Ambiance incroyable, on pensait trouver une ville, on a d'abord cru qu'il y avait eu un bombardement. Bienvenidos en Bolivia !
Etat de panique général aux aurores, réveillés en sursaut par deux déflagrations dont on a senti le souffle suivies de tirs de mitraillette. Habillés, prêts à décamper en un temps record jamais enregistré. Explosions de gaz ? Tirs entre civils ?
Non, anniversaire annuel des militaires qui utilisent de la dynamite faute de pétards !
On en a profité pour aller faire un tour sur le salar (gigantesque étendue de sel) plus tôt que prévu...
Notre ordi devient sénile on ne sait pas combien de temps encore on pourra alimenter le blog et la pièce qui nous permettait de regarder des films en voiture a fondu dans l'allume cigare....

Mario, premier copain bolivien

San Pedro- Cordillère Lipez, Bolivie

sources d'eau chaude bienvenues après une nuit froide

Pablo notre ange gardien bolivien

Bolivie, Sud Lipez poste frontière

Partis trop tard de San Pedro pour rejoindre Laguna Verde en Bolivie nous n'avons pas eu d'autre choix que de dormir dans un refuge près de la frontière bolivienne (Hito Cajones) à 4500, sans eau courante, sans électricité et sans chauffage : 5° à l'intérieur, -15° dehors, les enfants nous ont maudits. Cette entrée en Bolivie par le sud nous rappelle brutalement les fondamentaux "rester en bonne santé-avoir chaud-s'alimenter normalement", ce qui n'est pas évident dans cette magnifique désolation de caillasse.
Ce coin de Bolivie, les guides l'appellent Tierra de Land Cruiser parce qu'il n'est accessible qu'aux 4x4 qui partent en convoi, chargés d'essence, d'eau, de nourriture et de touristes.
C'est en comparant notre monture à celles des pros du désert qu'on a commencé à douter.
On sera sauvés par un guide qui aura pitié de nous et qui prendra le volant de notre 4x4 de prairie sur 150 km pour nous éviter de nous perdre et de mourir de faim. Les 250 km à traverser entre Laguna Colorada et Uyuni sont grandioses mais peuvent tourner au cauchemar.
Du sérum physiologique dans les narines et les yeux nous aideront à supporter la poussière des pistes et l'air sec du très haut. Entre l'angoisse de la casse, de la crevaison et du froid de la nuit, l'aventure nous tiendra hyper tendus et très émus jusqu'à Uyuni, deux jours plus tard.

Tilcara-San Pedro de Atacama Chili

entre l'Argentine et le Chili à 4800.

Vallée de la Lune, désert d'Atacama (pensées pour toi, Laurent)

Jusqu'à présent c'était pépère et on n'avait rien vu. A partir de 4500 m d'altitude la Terre n'est en rien comparable à ce que nous avons vu auparavant ; cratères, volcans, dunes, tétons, lagunes aux couleurs psychédéliques, déserts de pierres et glaciers. Des paysages à couper le souffle et c'est peu dire, nous avons tous souffert de l'altitude, on a pourtant chiqué de la coca au goût de henné terreux et on a fini par apprécier cette béatitude somnolente que l'on éprouve à plus de 4500.

Salta-Tilcara

Cathédrale de Salta

Près des ruines de Pucara

Tilcara

Plusieurs jours studieux près de Salta et des yungas (forêt tropicale du nord ) pour assurer, on l'espère le passage d'Anouk en 4ème. Une victoire familiale. Encore un peu de maths, de français et d'anglais et avec l'indulgence du CNED on passera tous en 4ème au mois de juin.

A Tilcara maintenant, près de la Bolivie à 2500m d'altitude, toutes les rues sont en terre et les Incas ressucités dans les ruines de Pucara.
Après avoir beaucoup rêvé de voleurs, nos nuits sont maintenant envahies de verdure : laitues, cresson, basilique, haricot vert....une nostalgie vorace pour le légume vert qui nous laisse sans faim devant l'éternel asado (viande grillée) local.

Un avant goût des Andes

Cachi et les neiges éternelles du nevedo de Cachi à 6280m d'altitude

Col de l'Obispo 3600 m d'altitude entre Cachi et Salta

On se prépare à chiquer des feuilles de coca.

Route 40 : Tafi del Valle- Cafayate-Cachi

Une des plus belles routes du continent.
Notre appareil ne peut pas rendre compte des paysages que l'on a traversés. C'est sans doute ici il y a 60 millions d'années, au moment de gigantesques mouvements de l'écorce terrestre que les dinosaures en pleine rave annuelle ont disparu, on tient enfin la réponse.
Les Quebradas de la route 40 forment un paysage de science fiction où l'on s'attend à rencontrer dieux, esprits et l'éternité. Gorges désertiques, oasis bordant des rios, montagnes multicolores, maisons en terre et gigantisme des Andes ; nous avons quitté l'Argentine des conquistadors pour trouver enfin celle des indiens Quilmes, Incas et Diaguita. Un autre pays.

C'était à prévoir, les filles ont autre chose à faire que d'alimenter le blog, elles y reviendront sans doute.

bataille de piments séchés

Le plus petit nous a demandé de l'argent pour la photo

L'Argentine qui se libère des chaînes espagnoles.

Tucuman de notre chambre c'est super moche

Encore des copains qui nous manquent déjà. on retrouve les heures de route et les films dans la voiture qui nous aident à rétrécir les heures.
On a traversé pendant longtemps des plaines d'herbe sèche et des villages ouvriers.
A, I&N

Café trampoline

Au revoir la Cumbre, on regretera le trampoline devant les couchés de soleil du café de l'aéro club, les figures des deltaplanes à moteur, des parapente et des petits avions. Et aussi les maîtresses, les copines et Flora dans son atelier. I.

Nil dit : " Merci à l'école, j'ai beaucoup de copains."

Le plus beau jour de ma vie

J'ai fini mon CNED YoupIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

Florian

BON ANNIVERSAIRE FLORIAN !!!!!!

J'espère que tu vas passer une super journée chez toi,au soleil !
je suis triste de ne pas être là pour ton anniversaire.
iNgRiD
salut, c'est Anouk je te souhaite un bon anniversaire j'espère être là pour le prochain passe du bon temps j'ai hâte de te revoir toi comme ta famille !!!!
BISOUS !!!
Anouk

Feliz cumpleanos Florian, belles pensées pour toi d'Argentine.

Enfants d'affaires

7h30
Debouts, lavés, en uniforme, cheveux attachés, petit déjeuner pris, cartable préparé, trousse vérifiée, assis dans la voiture, nous avons l'impression d'être des hommes d'affaires, prêts à aller à leurs bureaux.
Arrivés à notre "entreprise", nous devons monter le drapeau et chanter une chanson d'accompagnement (Argentina ... sùri blanca ... de donde el cielo... llo te saludo ...).
Ensuite, nous devons faire des lignes d'écriture puis, copier le tableau comme on fait souvent dans cette école.
Nos récrés durent à peine 10 minutes sauf celle qui est juste après le déjeuner qui dur 1h00.
Nous jouons beaucoup aux "policia y làdrones" (police et voleurs).
Un copain de ma classe, pendant la semaine sainte m'a demandé : "do you know the man called Jesus ?".
nous avons rencontrer un couple très sympa et la dame donne des cours de poterie, son atelier est dans la nature, j'y vais avec des copines de San Pablo.

Ingrid

Changement de plume

On change de plume et d'appareil photo, c'est le printemps, (euh, l'automne) les filles prennent la suite du blog.
"Cette nouvelle école me plait bien. J'ai plein d'amis et les profs nous appellent "mes amours !".
Je ne suis désormais plus Anouk mais Anna parce que Anouk est un peu difficile à prononcer en espagnol. Mes amis parlent très bien anglais sans aucun accent, j'apprends vite à parler espagnol je comprends mais je ne parle pas très bien à part quelques petites phrases. On est tous en bleu marine on se croirait au pays des schtroumphs. Hier j'ai eu 2h de littérature en anglais nous avons étudiés Edgard Alan Poe et pendant la lecture d'un de ces romans qui s'appelle "The house of Usher" quelque chose comme ça, notre prof a éteint la lumière pour mettre plus d'ambiance.
Ma copine Macaléna m'a demandé si en France les femmes étaient couvertes de la tête aux pieds."
Anouk

Helada

Les photos sont maintenant assurées par les enfants avec leur appareil

Les saisons ne nous concernaient plus, ni chaud ni froid, la perfection climatique depuis le départ de la Patagonie. Alors ce matin en apercevant les premiers givres, on s'est souvenu, hémisphère sud, nord de Buenos Aires, c'est la fin de l'automne. Et bientôt 30° dans le désert d'Atacama au Chili.

De belles rencontres nous ont redonné confiance. Quelques habitants de La Cumbre ont pris à coeur notre cambriolage et tiennent à nous laisser de bons souvenirs de leur ville et de l'hospitalité argentine. Nous voilà gardiens pour une semaine d'une grande maison, de ses 4 chiens, de ses deux chevaux et....bénéficiaires temporaires des 4 employés. Pilar vient le matin pour le ménage, Lili l'après-midi pour le ménage, Juan pour les chevaux et Pato pour le jardin ! Un privilège qu'il faut avoir connu dès la naissance probablement pour le vivre de façon évidente ; on continue comme on a toujours fait, en laissant nos petits tas personnels bien rangés dans des coins pour les gens de passage. A la fin de la semaine, on ne verra peut-être plus la différence et on ira jouer au golf.

C'est pas si simple, il y a l'alarme de sortie, l'alarme du quand-on-est-dedans-et-qu'on-peut-bouger, l'alarme du tout off et l'alarme sauve-qui-peut reliée à la police...corrompue. Si on ne se trompe pas de bouton d'ici la fin de la semaine on aura peut-être une semaine de plus. Il y a aussi le chien au collier électrique, refoulé par une petite décharge dès qu'il s'approche trop près du portail parce qu'il s'encanaille régulièrement de l'autre côté de la ville. Trois fois qu'il fait le mur depuis notre arrivée, on espère que la réparation de la barrière électrique tiendra le coup.

On retarde le départ, les enfants se sentent mieux dans leur école où ils apprennent le spanglish ; un garçon a demandé à Anouk aujourd'hui : "do you want salir con me ?" (salir=sortir)