vendredi 12 novembre 2010

Villégiature ornithologique


Les brumes persistantes de novembre nous ont fait perdre l'espoir de revoir le soleil avant le Mexique. Quand le ciel est si bas et sans mistral, la moindre éclaircie est vécue comme un miracle.
Dans le brouillard aussi toute apparition relève du divin, comme celle des deux biches que nous avons croisées dans le domaine skiable encore désert de Sutton.
En cette saison, la randonnée se pratique en crampons, on l'a compris trop tard. Courbés comme des petits vieux, le pas incertain, nous avons expérimenté comme des bleus la randonnée hivernale.
Boue gelée en surface, neige, verglas et glace épaisse, toutes les conditions étaient réunies pour finir aux urgences. Sans assurance santé, l'exploit sportif a perdu ses lettres de noblesse dans la famille mais Nil reste sourd à nos menaces ; sauter dans la glace pilée (véritable éboulis de petits glaçons) doit lui rappeler nos collines.

Notre maison à gloriette givrée est désormais une réserve ornithologique. Le bouche à oreille a bien fonctionné, les rumeurs les plus folles sur notre beurre d'arachide et nos graines séchées ont transformé notre jardin en festival aérien de pics-verts et de mésanges.
Les enfants commencent à les nourrir à la main.

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Lac Témiscamingue

Lac Témiscamingue