dimanche 9 janvier 2011

La dent, le fil et la porte

La percée douloureuse d'une molaire nous a une fois de plus plongés dans les turpitudes du voyage sans assurance santé et l'extraction barbare de dents de sagesse dans la cuisine ne tentait ni l'un ni l'autre.
Une chance, à Berkeley il y a tout même une clinique gratuite de premiers soins, homeless friendly (accueil des SDF). L'inconvénient c'est que les malades sont tirés au sort, un système de loterie qui vous laisse le temps de vous vider de votre sang sur le trottoir ou dans notre cas, de réaliser en y regardant de plus près que les dents de sagesse redoutées ne sont que de banales molaires.

Il y a tout à Berkeley même des gens normaux mais un fleuriste est un sculpteur botanique, la couleur rose est "shrimp" ou "salmon", les passages piétons sont équipés de chants d'oiseaux pour aider les aveugles à traverser (et pas bip-bip-bip), les autocollants sur les voitures sont des messages d'amour, "Teach Respect for The Earth and All Living Things". Même le Police Department est sensible aux protestations des habitants. Quand il a été question d'utiliser le flaire des bergers allemands contre le trafic de drogue, les habitants ont dit que cela pouvait rappeler de mauvais souvenirs aux survivants de l'holocauste alors on a pris des bigles à la place.

Berkeley le paradis ? Les loyers sont plus élevés qu'à Londres et Paris réunies (on le sait, on a deux bras en moins), un enfant à la crèche peut facilement coûter 2000$ par mois et il n'est pas rare d'avoir trois boulots pour joindre les deux bouts. Mais on ne tarit pas d'éloges sur les habitants de Berkeley, éduqués, voyageurs du monde, plus démocrates que les démocrates, plus tibétains que le Tibet. On y trouve aussi une organisation citoyenne qui supporte les librairies indépendantes.
Détail du mur de la paix.

La diversité, partout. On habite près du Berkeley Bowl, un supermarché ethnic-bio-vert-patchouli, une institution culinaire où l'on trouve 150 variétés de fruits et plus de 200 variétés de légumes de différents pays et d'une fraîcheur étonnante.

On pourrait énumérer longtemps les idées innovantes venues de Berkeley, sans parler de la nature luxuriante qui entoure la ville : des parcs immenses pour randonner, caresser des vaches ou faire du vélo.
Trop parfait ? On ne le saura jamais. Un mois ! Trop court pour redescendre du Nirvana californien !
Campus de Stanford à Palo Alto, les créateurs de Facebook et Google en sortent et leurs sièges sont à 150 mètres.

2 commentaires:

  1. Est ce que Facebook est vraiment écologique et voyageur du monde ? créateur de liens humains ou un outil de déshumanisation ? ici certains enfants et adultes se sont laissés aspirés et ne connaissent plus les relations humaines d'échanges et de sourires. Je suis sûre de rêver d'un autre Nirvana : celui des relations humaines.
    Good trip. Gardez la tête froide. Le fric ne fait pas tout.
    Les saint canadéens.

    RépondreSupprimer
  2. I lived in Berkeley and Oakland for a year in the 80s. The weather was great (okay, the winter is wet from November to February. Then the sun comes out and it's fantastic.) Hope you love it there!

    Arlyn

    RépondreSupprimer

Lac Témiscamingue

Lac Témiscamingue